Tryo: XXV ans, petite mise en jambes avant l’Accor Hotels Arena de Paris

25 ans de carriĂšre, ça se fĂȘte ! Alors pour leurs noces d’argent, Tryo sortira un double album de duos reprenant les chansons phares du groupe. Sur ce double album anniversaire, intitulĂ© XXV, on pourra y entendre entre autres les voix de Renaud sur La misĂšre d’en face, d’Alain Souchon acompagnĂ© de ses fils sur 2050-2100, ou encore de VĂ©ronique Sanson sur LadilafĂ©. Vianney, M, Hubert-FĂ©lix ThiĂ©faine, Zaz, Boulevard des Airs, Gauvain Sers et bien d’autres participent Ă©galement. 

Mais bien sĂ»r, 25 ans, ça se fĂȘte aussi sur scĂšne. Le groupe s’offrira donc la grande salle de l’Accor Hotels Arena de Paris (Oui, oui, rien que ça !) ce 13 mars prochain.

Ce soir, pour se mettre en jambes, c’est en petit comitĂ© qu’ils fĂȘtent ça dans la trĂšs belle salle de la Ferme du BiĂ©reau de Louvain-la-Neuve en Belgique, une ancienne grange classĂ©e et transformĂ©e en salle de concert surplombĂ©e d’une magnifique charpente en bois de plus de 300 ans.

Pour leur entrĂ©e en scĂšne, Christophe Mali, Guizmo, Manu Eveno et Daniel Ito commencent fort avec un de leurs titres phares : L’hymne de nos campagnes. Ce titre sera d’ailleurs repris en version collĂ©giale sur le prochain album. Zaz, Bigflo et Oli, Boulevard des Airs, Claudio Capeo, L.E.J. et Gauvain Sers accompagnent Tryo sur cette nouvelle version du tube Ă©colo publiĂ©e en avant-premiĂšre il y a quelques semaines sur les rĂ©seaux sociaux. Ce soir, c’est le public – composĂ© essentiellement de trentenaires- qui les accompagne. Il connait bien sĂ»r la chanson par cƓur !

Le groupe enchaine avec « C’est du roots Â» qui prĂŽne un retour aux racines puis « Salut Ԡ». Au fil du concert, Tryo va remonter le temps en reprenant tous ses tubes : « France Telecom Â», « Serre-moi Â», « Toi et moi Â», « Babylone Â», « Green machine Â», « DĂ©solĂ© pour hier soir Â»â€Š « Sortez les poubelles Â» fait davantage monter la tempĂ©rature et « Apocalyptodramatic Â» est repris en chƓur par l’ensemble du public.  Le public est bouillant. « Je me croirais au concert de Patrick Bruel Â» lance Christophe Mali. Il n’en faut pas plus pour dĂ©chainer les foules. A partir de ce moment-lĂ , les comparses ne vont cesser de se moquer gentiment de Bruel.

Toujours trĂšs engagĂ©, le groupe chante la protection des ocĂ©ans dans « Paul Watson Â» (le capitaine de Sea Shepherd, une ONG de dĂ©fense des ocĂ©ans). Dans « Brian Williamson Â», c’est contre l’homophobie qu’ils se positionnent, en racontant l’histoire d’un homosexuel Ă  Kingston, l’üle jamaĂŻcaine oĂč il ne fait pas bon ĂȘtre gay.  Dans « El dulce dell ecce Â», qui sera reprise avec M dans le futur album, ils retracent l’exil de Daniel Ito, le percussioniste du groupe qui, pour fuir le Chili, a dĂ» rester loin de sa famille durant quelques annĂ©es. Le dĂ©bat sur l’identitĂ© nationale trouve ici un autre Ă©cho : « Il faudra reprendre la route, devenir français coĂ»te que coĂ»te. Â»  Puis, en guise de rappel, Tryo viendra interprĂ©ter la chanson qui ne les quitte pas depuis 25 ans, « La main verte Â», leur cĂ©lĂšbre hymne Ă  la fumette.

Ce qui saute aux yeux avant tout, c’est la sympathie qui se dĂ©gage de la bande. Une chaleur qui ne donne pas l’impression d’avoir des stars inaccessibles devant soi mais une bonne vieille bande de potes qui avec trois guitares et un cajon arrivent Ă  nous mettre dans la poche. Les quatre gaillards prennent le temps, dialoguent avec le public, improvisent
 Ce soir, c’est carpe diem et soirĂ©e entre amis !

Seul point nĂ©gatif de ce concert : les gobelets en plastique jonchant le sol Ă  la sortie du concert
 Un peu paradoxal face au message Ă©cologique dĂ©livrĂ© par le groupe depuis maintenant 25 ans


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