Sting a donné 2 représentations à l’Olympia, les 12 et 13 avril dernier, dans le cadre de sa tournée « 57th & 9th », du nom de son dernier album studio paru le 11 novembre dernier. Nous étions à la première d’entre elles.
Après une première partie assurée par son fils, Joe Sumner, leader du groupe Fiction Plane, et le groupe The Last Bandoleros, Sting investi la scène de l’Olympia.
Ce tour de chant « 57th & 9th » est un peu particulier puisque Sting l’assure en compagnie de ses premières parties : son fils Joe l’accompagne tantôt à la guitare, tantôt au chœur et a même le droit à sa chanson solo au milieu du concert ; et les musiciens de The Last Bandoleros l’accompagnent également, tantôt aux percussions, aux chœurs et à l’accordéon. Ils ne quittent presque jamais la scène.
Sting est bien évidemment aussi accompagné de ses musiciens habituels, dont le guitariste Dominic Miller, et son fils, à l’autre guitare, ainsi que d’un batteur. La présence de tout ce monde sur scène donne un aspect très big band, troupe au concert, qui n’est pas déplaisant.
Sting a interprété des titres solo, récents tirés de son dernier album, mais aussi plus anciens, ainsi que d’incontournables reprises de The Police. Le concert a duré une bonne heure et demie et Sting s’est montré très communicatif.
Parmi les titres de « 57th & 9th », Sting a interprété « I can’t stop thinking about you », premier single qui en a été extrait, avant de prendre la parole en français pour faire part de sa joie d’être présent à l’Olympia, et glisser une petite blague sur… Plastic Bertrand. Mais aussi la très rock « Petrol head », « Down, down, down » ou encore la valse « Pretty young soldier », et « Fifty Thousand » que Sting enchaîne dès la fin de « Ashes to Ashes » reprise de David Bowie par son fils Joe Sumner.
Au rayon plus ancien, Sting a livré une version un peu réorchestrée d’ « English man in New-York » ; un très beau moment avec « Fields of gold » teintée d’accordéon ; mais également une version touchante de « Shape of my heart » qui a démarré de façon acoustique pour terminer en duo de chant avec Joe Sumner. « Desert Rose » a été interprétée sans Cheb Mami, dans une version aux sonorités orientales, très festive. « Fragile » a clos le concert lors du second rappel, dans une version très bluesy, presque acoustique, baignée de lumière bleue.
Mais c’est bien évidemment pendant les titres de The Police que l’ambiance a atteint son paroxysme, bien qu’elle ne soit jamais retombée. Toute la salle a repris à tue-tête les paroles de « Message in a bottle », mais aussi de « Walking on the moon », de « So lonely » dans une version plus groovy et funky et d’ « Every breath you take » lors du rappel. Et c’est certainement pendant « Roxanne » que l’ambiance a été la plus chaude, baignée de lumière rouge, avec un certain nombre de Roxanne en robe rouge dans le public qui dansaient depuis la mezzanine de l’Olympia. Chanson que Sting a entrecoupé de la reprise « Ain’t no sushine ». Des chansons de Police toutes proposées dans des versions longues par l’artiste pour faire chanter le public encore et encore, et quelque peu réorchestrées.
Le tout accompagné d’un light show présent mais pas agressif, assez sobre.
Cette date était filmée. On peut supposer qu’elle donnera sans doute lieu à la sortie d’un DVD live.