Steve Estatof : “”Garde-moi” est mon plus gros tube” (Interview)

Il a marquĂ© les esprits grĂące Ă  sa participation dans le tĂ©lĂ©-crochet Nouvelle Star qu’il a remportĂ© en 2004. Vingt ans, Steve Estatof n’a rien perdu de son dynamisme et sa voix toujours aussi rock ! Le chanteur a sorti un nouveau single intitulĂ© “Stupid Boy”. Il a Ă©galement collaborĂ© avec Eric Jayk, le chanteur du groupe amĂ©ricain de hard rock WildStreet dans le titre “Come Down”. Steve Estatof s’apprĂȘte Ă  sortir prochainement un nouvel album. Il en parle dans cette interview.

Concert Mag : Vous avez dĂ©voilĂ© en mai dernier votre nouveau single intitulĂ© “Stupid Boy”. Un titre avec des sonoritĂ©s et inspirations new waves. De quoi parle cette chanson ? 

Steve Estatof : C’est vrai que, musicalement, j’ai toujours Ă©tĂ© dans le rock’n’roll depuis que je suis nĂ©. J’aime toutes sortes de rock. Depuis les annĂ©es 50, le rock a toujours Ă©voluĂ©. Ça a dĂ©veloppĂ© des genres, plein de trucs comme ça. Moi j’ai toujours Ă©tĂ© passionnĂ© de tout ça. Sur ce titre-lĂ , prĂ©cisĂ©ment, mĂȘme si Ă  la base, c’est un titre trĂšs rock’n’roll, j’ai imaginĂ© un enregistrement en 1983 avec les instruments de l’époque comme les synthĂ©s  avec lesquels ont Ă©tĂ© faits beaucoup de titres new-waves. Ce sont des instruments que je possĂšde moi-mĂȘme. Petit, j’ai Ă©tĂ© aussi fascinĂ© par le groupe a-ha qui m’a inspirĂ© le clip “Stupid Boy”.

Dans cette chanson, je parle du fait qu’un mec peut tomber amoureux d’une fille qui ne l’aime pas. Elle aime tout le monde sauf lui. Lui-mĂȘme est trĂšs naĂŻf. Il s’imagine qu’il va sortir avec elle et qu’il serait parfait pour cette fille. C’est ça le thĂšme qui m’a touchĂ©. Je me suis retrouvĂ© moi-mĂȘme Ă©tant adolescent parce que ça m’est arrivĂ© aussi. Les relations hommes/femmes n’ont jamais Ă©tĂ© faciles mais c’est encore plus difficile aujourd’hui.

Comment a Ă©tĂ© reçu ce titre ? 

PlutĂŽt bien ! A la base, je n’osais pas trop le sortir parce que j’ai des tonnes de titres que je garde un peu secret chez moi. Mais tous les gens Ă  qui j’ai fait Ă©couter “Stupid Boy” ont trouvĂ© ça gĂ©nial et moi, je le trouve super cool. Au dĂ©but, les gens Ă©taient un peu surpris parce qu’ils ont remarquĂ© que j’avais changĂ© de style. Mais je ne change pas de style. Ce titre est simplement un fantasme de ce dont j’ai Ă©tĂ© bercĂ© Ă©tant petit. Dans mon album, j’aurai deux ou trois titres new wave puis d’autres titres trĂšs blues et d’autres titres beaucoup plus grunge !

Vous avez Ă©galement fait un duo avec Eric Jayk, le chanteur de WildStreet sur le titre “Come down”. Un titre beaucoup plus rock que “Stupid Boy”. Comment est nĂ©e cette collaboration ? 

Un jour, j’ai reçu un mail de Jen Jayk qui m’a proposĂ© de faire un duo avec WildStreet. Je ne connaissais pas ce groupe. J’ai vu quelques-uns de leurs clips, et lĂ , j’ai hallucinĂ©. J’adore leur musique, le look, et lĂ , ça m’a intĂ©ressĂ© tout de suite. Pourtant, je reçois beaucoup de sollicitations dont certaines qui ne sont pas forcĂ©ment intĂ©ressantes et qui ne me branchent pas. LĂ , pour le coup, ça m’a totalement branchĂ©. En Ă©coutant le titre, je me suis rendu compte que c’est exactement tout ce que j’aime. Ça me rappelait Guns N’Roses, Velvet Revolver, Nirvana
 Tous ces groupes que j’adore. J’ai vu un peu tout de ces groupes dans WildStreet. J’ai ce titre Ă  distance et quand je l’ai envoyĂ© au groupe qui Ă©tait Ă  New-York, ils ont adorĂ© ! Du coup, je suis trĂšs heureux d’avoir fait ce titre qui est super. C’est un titre qui montre aussi une autre facette du rock. C’est d’ailleurs mon frĂšre qui est Ă  l’origine du clip qui n’était d’ailleurs pas facile Ă  filmer parce qu’il y avait du public. Ce qui est fou, c’est que ce titre m’a permis d’avoir des articles au Mexique et aux Etats-Unis, je ne m’y attendais pas du tout. A ce moment-lĂ , j’ai repensĂ© Ă  l’adolescent que j’étais. Si on m’avait annoncĂ© Ă  15 ans que j’aurais des articles lĂ -bas, j’aurais Ă©tĂ© comme un dingue.

Vous prĂ©parez un nouvel album. Quels sont les thĂšmes que vous allez explorer ? 

En gĂ©nĂ©ral, je chante toujours plus ou moins la mĂȘme chose. J’évoque la vie, la mort, l’amour dĂ©chu, l’espoir, la souffrance, la peur de ne pas ĂȘtre compris, le harcĂšlement
 C’est tout un tas de choses que j’ai moi-mĂȘme vĂ©cues lorsque j’étais petit. Petit, j’avais tendance Ă  ĂȘtre stigmatisĂ© et montrĂ© du doigt Ă  cause de mes cheveux longs. J’ai parfois Ă©tĂ© maltraitĂ© devant tout le monde. Malheureusement, aujourd’hui, ça continue avec les rĂ©seaux sociaux. Il y a des gamins qui souffrent parce qu’ils se font harceler Ă  l’école et se font mĂȘme harceler sur les rĂ©seaux sociaux. Moi, je n’ai pas d’enfant mais j’ai un neveu et une niĂšce et je me fais du souci pour l’avenir de ces gamins. Ce sont des thĂšmes qui me tiennent Ă  cƓur. 

Cette annĂ©e 2024 est aussi marquĂ©e par les 20 ans de votre sacre Ă  la Nouvelle Star. Quels souvenirs gardez-vous de cette aventure ? 

C’était la premiĂšre fois que j’avais Ă  faire Ă  un milieu vraiment professionnel. Les musiciens qui jouaient sur les primes Ă©taient formidables. C’était trĂšs impressionnant, j’étais moi-mĂȘme trĂšs impressionnĂ©. C’était au Pavillon Baltard. Ma maman Ă©tait heureuse comme tout. C’était une fan des Ă©missions de variĂ©tĂ©s. Malheureusement, elle n’est plus de ce monde mais je suis heureux qu’elle ait pu assister Ă  tout ça. J’ai pris un coup de massue sur la tĂȘte lorsqu’on m’a annoncĂ© que j’avais gagnĂ© l’émission. En mĂȘme temps, la cĂ©lĂ©britĂ© a fait que du jour au lendemain, je ne pouvais plus sortir. Il y avait des Ă©meutes, c’était ouf ! La veille, j’allais faire mes courses, il ne se passait rien du tout. Le lendemain, je vais au McDo et boum, c’est l’émeute ! J’étais Ă©vacuĂ© Ă  chaque fois que j’allais quelque part. C’était marrant pendant les 15 premiers jours et aprĂšs, ça a commencĂ© Ă  devenir lassant. Mais c’est quelque chose que je regretterai jamais parce que ça m’a permis de vivre de ma passion. 

Est-ce qu’on vous parle encore de votre reprise de la chanson “Le Sud” de Nino Ferrer ? 

Bien sĂ»r ! C’est d’ailleurs grĂące Ă  cette chanson que j’ai remportĂ© Nouvelle Star. On m’en parle tous les jours de cette chanson. Que ce soit en concert, quand je vais faire mes courses oĂč les gens me reconnaissent. Ils me demandent une photo ou un autographe. J’aime beaucoup l’artiste qui a crĂ©Ă© cette chanson d’abord parce que c’était quelqu’un qui avait des fragilitĂ©s aussi et aussi parce que cette chanson m’a portĂ© bonheur. Quand je fais des lives sur TikTok, c’est gĂ©nĂ©ralement ce qui revient en premier. C’est un luxe pour un chanteur d’avoir une chanson dont les gens se souviennent.

Vous avez ensuite sorti votre premier single “Garde-moi” en 2004. Est-ce que vous considĂ©rez que c’est la chanson la plus connue de votre rĂ©pertoire ? 

Ah oui, clairement ! J’ai mĂȘme Ă©tĂ© 2e du Charts in France grĂące Ă  cette chanson. C’est l’un de mes titres les plus connus, c’est mĂȘme mon plus gros tube jusqu’à prĂ©sent. J’avais ensuite sorti un autre album Le Poison IdĂ©al en 2007 qui a Ă©tĂ© classĂ© numĂ©ro 1 des groupes rock en France. Il y a aussi “Stella” qui est aussi l’un de mes tubes comme “Un ange noir” qui est un slow hard/rock. En tout cas, “Garde-moi” reste Ă  ce jour le titre le plus mĂ©morable.

Avez-vous des concerts de prĂ©vus ? 

Pour l’instant, je reste focus sur la promo. J’espĂšre ensuite partir en tournĂ©e, faire des concerts. C’est en discussion. En tout cas, j’aimerais d’abord faire une petite tournĂ©e acoustique parce que c’est ce que j’avais fait au dĂ©but de ma carriĂšre. J’avais ensuite enchaĂźnĂ© avec une tournĂ©e beaucoup plus Ă©lectrique. C’est ce que je compte faire trĂšs prochainement.

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