Deux ans après avoir sorti son premier EP L’homme, REB revient avec un nouvel EP Partie qui se veut plus sincère. Dans cette interview à Concert Mag, la chanteuse nous parle de son EP et fait la rétrospective de ces deux années passées où elle a enchaîné les concerts notamment à La Boule Noire et aux Trois Baudets.
Concert Mag : Quel effet ça te fait de dévoiler ton deuxième EP ?
REB : Je trouve que c’est un EP qui me ressemble plus. C’est ce qui est intéressant dans une carrière. Cet EP là, j’en suis très fière parce que je m’y retrouve maintenant. Je m’y exprime de manière plus sincère.
L’EP s’intitule “Partie”. Est-ce que ça renvoie à l’idée de départ ?
Ça renvoie complètement à ça parce que je suis partie loin, en Argentine, et je ne sais pas trop pour combien de temps. La chanson éponyme a une signification assez littérale pour moi. Après l’idée, quand j’écris des chansons, c’est toujours d’avoir en tête que ça peut être interprété de différentes manières.
La première chanson, “Too Late Toulouse” renvoie aussi à l’idée de lumière…
Oui. La chanson s’appelle “Too Late Toulouse” mais elle ne parle pas vraiment de Toulouse. Ça parle surtout de partir vers le Sud. Mon Toulouse, c’est Buenos Aires. Mais c’est quand même l’idée de partir à la recherche d’un endroit où on vit bien. C’est pour cela que les autres chansons comme “Andrea” et “Tout Bazarder” ont du sens parce que c’est l’idée de laisser derrière soi des chapitres de sa vie, faire la paix avec la nostalgie…
Lors de ton concert aux Trois Baudets en septembre dernier, tu étais accompagnée de superbes musiciens dont Simon Blévis et Fabien Roques. Ont-ils contribué à cet EP ?
Avec Simon Blévis, on a produit et réalisé l’EP ensemble. Il a énormément contribué à l’EP. Avec les autres musiciens qui m’ont accompagnés aux Trois Baudets, on a réarrangé les chansons pour le live mais ils n’ont pas participé aux enregistrements au studio.
Il y a deux ans, tu sortais ton premier EP L’homme qui contient les titres “Ici et Maintenant” et “Dans la chaleur”. Quel bilan fais-tu de ces années écoulées ?
Ça fait du bien de regarder derrière de temps en temps parce que sinon on dit toujours : ‘Qu’est-ce qui manque ?’. Et je me rends compte du chemin que j’ai parcouru à travers les concerts que j’ai pu faire notamment à La Boule Noire, aux Trois Baudets, au Consulat, au Pop Up du Label où j’ai joué plusieurs fois. Ce sont des salles que je regardais avec envie, j’y allais tout le temps. Je suivais les artistes qui jouaient là-bas. Finalement, assez rapidement, j’ai pu y jouer et ça a été un grand bonheur. Ça m’a aussi permis de rencontrer plein d’artistes et de collaborer aussi avec eux en faisant des duos, des co-plateaux… C’est quelque chose que j’adore faire. C’étaient deux années très épanouissantes.
Tu imaginais tout ça il y a encore trois ans ?
Pas du tout. J’ai toujours été musicienne. J’ai appris le piano au conservatoire. Mais pendant des années, je travaillais à plein temps dans un univers qui n’avait rien à voir avec la musique. Je n’y consacrais pas beaucoup de temps. Et il y a trois ans, j’ai quitté mon travail pour me lancer dans la musique. Ça a été vraiment un bouleversement pour moi et une prise de risque. De plus, quand je me suis lancée, je ne connaissais personne dans la musique. Tout était à construire. Je ne pensais pas du tout réussir à faire autant de choses. C’est plus que ce que j’imaginais.
Artistiquement, quel est ton plus grand rêve ?
A part le classique de jouer à l’Olympia, ce qui me ferait le plus kiffer, ce serait des collaborations avec des artistes que j’admire. J’aimerais collaborer avec Juliette Armanet, ce serait génial. J’aime aussi Charlotte Cardin, Sofie Royer que j’écoute beaucoup en ce moment. J’aime beaucoup Clara Ysé. Il y a aussi une artiste que j’adore qui s’appelle Noga Erez et qui a un style totalement différent du mien. J’aime aussi aller chercher d’autres styles, d’autres inspirations.
As-tu des dates de concert de prévues ?
J’aurai un concert au Cancan Pigalle le 17 juin prochain. Ce sera mon concert un peu tardif de sortie d’EP en mode intimiste. Ça me tient à cœur de le faire là-bas parce que c’est la salle qui a accueilli mon tout premier concert. C’est un lieu que j’adore et ça permet vraiment de faire des formats intimistes avec une bonne qualité d’écoute. J’adore jouer là-bas.
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