Photojournaliste nantaise infiltrée à Paris.
Son dernier album de chansons originales remonte à 2003. Entre-temps, elle a chanté Piaf et fait revivre les années 30 avec son Kabaret. Désormais, Patricia Kaas reprend la tournée avec un album éponyme, sorti en 2016. L’artiste a fait escale le 25 mars dernier au Grand Rex, à Paris. Une représentation placée sous le signe de l’or…
Patricia Kaas est montée, telle une star de cinéma, sur les planches du Grand Rex (Paris 2e) le 25 mars dernier. Entourée de ses cinq musiciens, elle émerge de l’ombre, elle avance sur scène sous une lumière bleue. Une apparition élégante et soignée d’un pas de félin sur un son alliant percussions et électro. Exit la mise en scène et les chorégraphies donc, comme cela était le cas sur les deux tournées précédentes.
Les retrouvailles avec son public ont démarré en janvier. Depuis l’album Sexe Fort, il y a treize ans, Patricia Kaas n’avait plus proposé de chansons originales. C’est désormais chose faite, avec quatorze nouveaux morceaux, issus de son album éponyme sorti en novembre dernier. L’artiste revient ainsi à son répertoire d’origine, placé sous le signe de la mélancolie, après avoir chanté Piaf et faire revivre les années 30 avec Kabaret.
Un retour aux sources non dénoué de nouveautés, dont la collaboration avec une nouvelle maison de disques (Warner). Là où Patricia Kaas produisait jusqu’alors ses albums et les présentait à des labels, cette fois-ci, elle a signé directement. Côté arrangements, la chanteuse à la voix suave a fait appel à Frédéric Helbert. Côté textes, l’artiste a fait confiance à la plume de Rose pour son titre Cogne (chanson évoquant le sort des femmes battues) ou à Pierre Jousseaume, qui a signé La maison en bord mer (titre évoquant l’inceste).
Les textes sont lourds et poignants, mais ces collaborations ont permis à Patricia Kaas de se voir remettre un disque d’or à la fin de sa prestation au Grand Rex. Après Mademoiselle chante le blues, Mademoiselle chante l’or.