D’abord éducatrice spécialisée, Marion Roch a donné des petits concerts dans des bars et des festivals. Avant de se consacrer à la musique, la chanteuse était aussi une passionnée d’équitation qu’elle a pratiqué durant son enfance et son adolescence. Désormais, Marion Roch poursuit son chemin en tant qu’artiste avec la sortie de son nouvel album intitulé Au bout de ma table. Un album produit par le légendaire Renaud et son frère David Séchan. Elle sera en concert à La Maroquinerie le 14 décembre puis donnera quelques dates dans toute la France en 2025.
Concert Mag : Ton nouvel album s’intitule Au bout de ma table. Comment le définirais-tu ?
Marion Roch : C’est un peu difficile comme question. Contrairement à ce qu’on pense, je ne me raconte pas tant que ça dans l’album. Je cache un peu de moi. Je raconte surtout les autres. C’est ce que j’aime faire.
Quels sujets voulais-tu mettre en lumière à travers ces dix chansons ?
J’évoque des sujets en rapport avec mon ancien métier d’éducatrice spécialisée. Je m’occupais des gamins en foyer, des enfants porteurs de handicap… Je parle aussi de la vie d’adulte, de l’amour quand on a plus de 30 ans. Je parle aussi des sujets d’actualité, de tout ce qu’on traverse quotidiennement.
Quel a été l’accueil réservé à cet album ?
Je suis très contente parce que les retours sont vraiment très intenses. Et moi ce qui me touche, c’est le temps que les gens prennent pour écrire un retour. Ils écrivent des pavés, des longs messages et des longs commentaires. Ils se reconnaissent dans certaines chansons. La chanson “Achille” a beaucoup plu aux gens parce qu’elle est pétillante. C’est une chanson qui aborde le handicap avec de la joie. C’est exactement ce que je voulais. Les retours ont vraiment été géniaux et je n’ai qu’une hâte, c’est de les interpréter sur scène.
T’a-t-on déjà comparé à Renaud, notamment dans le style d’écriture ?
On me l’a déjà dit mais c’est un lien qui est facile et je ne me sens pas du tout légitime dans le sens où c’est lui qui a produit l’album avec son frère David Séchan. Mais l’écriture de Renaud est à un autre étage. Évidemment cet album est très inspiré de Renaud mais pas que. Il est inspiré de plein d’autres artistes. En tout cas avec mon binôme Yoann Guillouzouic, on a fait un super travail. J’ai hâte de remettre ça.
Quel souvenir gardes-tu de ta rencontre avec Renaud survenue dans un restaurant qu’occupait ton père dans le sud ?
C’est son frère David qui avait reçu mes chansons. Renaud a dit : ‘Cette fille chante bien, elle a de super textes. Elle joue beaucoup…’ Ils ont ensuite proposé de me produire. Et à ce moment-là, ça a été un grand changement dans ma vie professionnelle. Sans ça, je n’aurais pas sorti cet album.
Tu t’apprêtes à entamer une tournée à partir du 5 décembre à La Rodia de Besançon. Tu seras également sur la scène de La Maroquinerie le 14 décembre. Comment te sens-tu à l’idée de promouvoir l’album sur scène.
Je n’ai jamais joué de concert chez moi à Besançon. Je suis hyper contente. Pour moi, La Maroquinerie est une salle prestigieuse. En tant qu’artiste en développement, même si je fais de la musique depuis dix ans, c’est chouette de faire La Maroquinerie. Après ça je vais enchaîner sur une bonne partie des villes de France pour mon plus grand bonheur et j’ai hâte parce que tout ce qui m’amène ici c’est la scène.
Quel regard portes-tu sur ton parcours, de ton passé d’éducatrice spécialisée à ta carrière actuelle en tant qu’artiste ?
J’ai un regard très positif car ça fait dix ans que je fais de la musique. J’ai joué dans des bars, dans des théâtres, dans des centres culturels vides. Puis j’ai fait le tour de la France en conduisant mon camion pour aller jouer dans les salles. Ensuite, il y a trois ans, j’ai rencontré cette nouvelle équipe composée notamment de Renaud. J’ai fait ses premières parties et celles de Benjamin Biolay. J’ai aussi un manager, un label et des attachés de presse. Ce qui je n’avais pas avant. Tout ça c’est génial. En même temps, je ne veux pas me dire que tout est très simple. Il y a quand même beaucoup de travail et de patience. J’ai aujourd’hui 33 ans et j’en avais 23 quand j’ai démissionné de mon boulot d’éducatrice spécialisée. Mon parcours est un parcours de résilience et de détermination. J’en suis très fière mais je veux continuer à me battre en vivant de mes propres chansons.
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