Du 21 au 23 juillet, la Tour Eiffel s’est dressée une fois de plus dans l’hippodrome de Longchamp, face au monument original, pour faire place au mythique festival Lollapalooza.
En cette fin juillet, les festivaliers ont oublié la canicule et les kilomètres à parcourir pour atteindre les scènes accueillant leurs artistes favoris. Des Stray Kids à Kendrick Lamar, en passant par Rosalia, One Republic et Aya Nakamura, cette édition de Lollapalooza offre une programmation de tous les contraires, à la fois riche et inattendue.
Une exclusivité K-Pop
Durant la première journée, il n’est pas étonnant de croiser de nombreuses jeunes filles au style kawaii (style vestimentaire se rapportant à la culture japonaise, aux jeux vidéos et au manga), en bande ou accompagnées de leurs mères, venues acclamer les Stray Kids, le groupe phare de la soirée. Si celui-ci n’est pas connu du grand public, il n’est autre que le dernier boysband sud-coréen à la mode chez les adolescentes du monde entier. Et c’est tôt dans l’après-midi que les fans ont commencé à s’amasser sous la scène du concert, prêtes à attendre des heures, pour avoir une place au plus près de leurs idoles. A l’arrivée du groupe, la foule devient compacte, les téléphones sont brandis torches allumées, les filles sont hystériques, à en tomber dans les pommes. Et c’est huit éphèbes coréens qui se déhanchent sur scène dans l’acclamation et les cris.
Une programmation éclectique
Tous les styles sont représentés à Lollapalooza, aussi bien le rock, la pop, le hip-hop ou l’électro, avec des grands noms comme One Republic, Royal Republic – à ne pas confondre –, ou John Butler. Pour la pop, Dean Lewis a fait sensation en reprenant Yellow de Coldplay en duo avec son ami et artiste Justin Jesso. Ce dernier est venu également accompagner son ami le DJ Kygo lors de sa prestation de samedi. Le DJ a offert un set house accompagné d’un spectacle son et lumière fabuleux, malgré des morceaux mixés trop vite.
Autre style, autres artistes : le hip-hop, très tendance chez les jeunes, est de plus en plus représenté à Lollapalooza, que ce soit avec le rap français avec Niska ou Damso ou avec des artistes internationaux comme Ckay ou Central Cee, auteurs des tubes de l’été. Mais le clou du spectacle, reste Kendrick Lamar qui a clôturé le festival. Malgré l’heure tardive, les festivaliers sont restés l’applaudir jusqu’au bout de la nuit.
Les femmes à l’honneur
Les femmes sont nombreuses sur scène cette année, à commencer par la star du festival, la très attendue Rosalia, venue achever sa tournée mondiale avec son unique date en France. Sa prestation, à la fois minimaliste et millimétrée a conquis des dizaines de milliers de fans venus l’applaudir. Entourée de plusieurs danseurs, elle a offert une prestation sincère et originale. De son côté, la star Française, Aya Nakamura a fait sensation en s’entourant d’un orchestre et de choristes. D’autres artistes féminines ont aussi su faire la différence, à l’instar de la Marocaine, Manal venue présenter ses titres ensoleillés. Le public a pu découvrir également l’étoile montante de la scène, anglaise Maisie Pieters et ses chansons édulcorées, ou la rappeuse française Doria, petite sœur spirituelle de Diams, qui ne mâche pas ses mots. De même que la violoniste californienne Lindsay Stirling, peu connue en France, s’est illustrée par sa prestation scénique animée, mêlant danse, chant et violon.
Des mises en scène flamboyantes
Quels que soient les artistes, tous ont accordé une place primordiale à la mise en scène et à leur prestation scénique : Lil Nas X, entouré de ses danseurs, s’est déhanché au milieu d’animaux géants, dans des décors dignes d’un clip. Rosalia a profité d’effets vidéos inédits, se filmant façon selfie, donnant à son spectacle une dimension intimiste malgré le contexte. Fumigènes, flammes, laser, tous ont profité des performances techniques des grandes scènes (Mais Est et West), aussi bien Damso, Rosalia, Stray Kids ou Kygo.
Une vie pendant les concerts
Du côté du festival, il n’y a pas de temps mort entre les concerts. Animations, zone de restauration et de détente sont installées pour le plus grand bonheur des festivaliers. Comme pour l’édition précédente, de grands noms de la gastronomie française comme Mory Sacko ou Cédric Grolet ont installé leurs cuisines sur le site dans le cadre de Lolla Chef, orchestré par Jean Imbert, le chef étoilé du Plaza Athénée.
Et pour ceux qui souhaitent danser, ils peuvent se rendre dans la célèbre Green Room où l’ambiance bat son plein en permanence.
Depuis son importation en France il y a 7 ans, Lollapaloza est devenu incontournable. C’est un festival hors normes, de par sa taille, avec une capacité d’accueil de plus de 170000 personnes et par les nombreux artistes présents (en moyenne 30 par jour). De plus, le rendez-vous parisien peut se targuer d’avoir de superbes scènes, une excellente acoustique ainsi qu’une logistique millimétrée, pour la plus grande satisfaction des spectateurs qui et des artistes.