Kaori : “On veut trouver notre public” (Interview)

Kaori est un duo originaire de la Nouvelle-Calédonie composé de deux guitaristes : Alexis Diawari et Thierry Folcher. Les deux artistes ont sorti en août dernier leur troisième album intitulé Dans l’attente d’un signe. Un projet qu’ils auront la joie de défendre sur la scène du Sunset Sunside à Paris le jeudi 14 novembre. En attendant ce rendez-vous, Concert Mag a rencontré les deux artistes lors de leur passage à Paris.

La pochette de “Dans l’attente d’un signe”, le dernier album de Kaori disponible depuis le 16 août 2024.

Concert Mag : Ce titre “Dans l’attente d’un signe” a-t-il une signification particulière pour vous ?

Kaori : Ce titre, c’est un tour d’horizon de la planète. On s’aperçoit qu’il y a une grande inquiétude, une grande radicalisation et une grande violence. Je pense qu’on n’est pas les seuls à attendre un signe d’apaisement.

Quels sont les sujets qui vous tenaient à cœur pour cet album ?

On se voit comme des chroniqueurs. On aime parler du monde, parler des gens et de la réalité qui nous entoure. On ne veut pas non plus que notre musique soit engagée au sens idéologique. Nous ne sommes pas des idéologues. On aborde des thèmes qui nous concernent tous comme la condition féminine, le lien entre les générations. Il y a aussi la parole des vieux comme dans les sociétés traditionnelles. Celle-ci est en danger par rapport aux réseaux sociaux. On s’inscrit dans la tradition des chansons de Bob Dylan par exemple.

Y’avait-il un message que vous vouliez transmettre à travers ces chansons ?

C’est un message qui est équilibré. On est ni dans le défaitisme, ni dans le sombre, ni dans la naïveté mais on est un peu un mélange de tout ça. Dans la chanson “Dans l’attente d’un signe”, quand on dit “envoler l’illusion”, ça ne veut pas dire qu’on est cynique. Cela veut dire que les écailles tombent des yeux et on ne se fait plus d’illusion. Mais on garde une certaine forme d’espoir et d’espérance.

Comment a été reçu l’album jusqu’à présent ?

On a un bel accueil. Mais un album n’hésite que s’il trouve un public. On n’écrit pas pour son tiroir. C’est comme une partition musicale. Si elle n’est pas interprétée, elle n’a aucun intérêt. On veut trouver notre public. On pense qu’il existe et on veut le rencontrer. Lui faire découvrir notre album et plus. Ce que nous sommes et la réalité dont on est originaire.

Vous êtes en concert au Sunset Sunside de Paris le jeudi 14 novembre. A quoi peut-on s’attendre ?

On sera accompagné de nos musiciens belges. Ça va être une belle soirée ! On va interpréter des chansons de notre dernier album mais pas que ! N’hésitez pas, venez nous rencontrer !

Avez-vous des projets pour 2025 ?

En 2025, on va certainement faire un détour par la Belgique pour se perfectionner. On fera une résidence. On sera certainement de retour à Paris. Et si la situation s’améliore en Nouvelle-Calédonie, on jouera peut-être dans une salle là-bas.

Y’a-t-il une salle de concert parisienne où vous rêveriez de jouer ?

On ne rêve plus trop en fait ! (Rires). On a perdu l’habitude de rêver. Entre l’action et le rêve, on a choisi l’action. Je crois que les tailles de salles qu’on vise sont de tailles moyennes. On va se cantonner à ça. Il ne faut pas s’illusionner, faut être réaliste. Le Sunset nous va très bien.

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