Photographe autodidacte, j'ai commencé gentiment avec un 350D et aujourd'hui d'un 70D.
Etant parti sur Poitiers, grâce à la création de Concertmag, je suis devenu photographe de concerts depuis 3 ans sur la Vienne et les Deux Sèvres.
Depuis un peu moins d'une année, j'ai élargi mon activité photographique et me suis mis à la photographie de portrait avec des shootings mode.
Groupe d’origine Corse, I Muvrini est plutôt axé sur la musique du monde avec plusieurs influences. Ce soir, à Poitiers, nous avons la chance de les voir.
Il y a des concerts dans notre métier que vous n’avez pas envie d’aller voir mais vous y allez, d’autres où vous hésitez, d’autres où vous êtes impatient d’y être.
Celui ci, I Muvrini, je connaissais de nom, je savais que cela serait de la musique Corse mais en fait, je savais pas où j’allais mettre les pieds.
D’entrée de concert, dans un palais des sports plein à craquer, le ton est donné. Jean François Bernardini, Chantant derrière son piano dans une lumière sombre chantait en Corse.
Puis, chaque membre du groupe, son frère Alain, Stéphane Mangiantini, César Anot, le bassiste, le guitariste Mickey Meinert, le pianiste Achim Meier, mais également Loic Taillebrest à la cornemuse ou flûte sans oublier le batteur dont je n’ai pas le nom malheureusement.
Toute cette alchimie prenait place sur la scène pour nous faire voyager dans la péninsule Corse mais aussi à travers le monde grâce aux racines ivoiriennes de César Anot qui a pris part à la chansonnette.
I Muvrini, ce n’est pas que des chants Corse, c’est aussi un engagement et plusieurs fois lors de cette soirée, Jean François Bernardini prends la parole pour dénoncer la violence, ces horribles attentats du 13 novembre, cette violence continuelle en Corse qu’il combat, cette violence environnementale et les hobbys des pesticides comme Monsanto.
Les petits mouflons (I MUVRINI en Corse) deviennent grands et deviennent des lions quand leur âmes et leurs convictions font se lever la salle conquise à ces paroles si belles. Le public joue même le jeu à travers des scintillements lumineux voulus par le groupe.
Alain Bernardini et Stéphane Mangiantini, dès que la magie des chants Corse opère, font se dresser les poils des bras mais aussi les drapeaux à la tête de Maure présents dans la salle. C’est une pure magie d’entendre ces si belles voix et donne envie de traverser la méditerrannée. Le soleil est tellement présent dans leur voix et l’amour de cette île qu’ils défendent avec brio.
Divers tableaux seront projetés à l’arrière de la scène, certains magnifiques, certains étonnant comme un superbe duo entre Jean François et …….Fernandel !! Ehh oui mais je ne raconte pas plus, allez voir…
I Muvrini, comme je l’ai dit, c’est aussi des musiques du monde où l’on trouve la Vielle à roue mais aussi une cornemuse dignement jouée par Loic Taillebrest qui nous fera partir en pays Celte pour un magnifique voyage.
Après 3 rappels et un concert de 2h35, “INVICTA”, le dernier album du groupe sera sûrement l’album de musique du monde numéro 1 de cette année tant par sa beauté que par ses textes et combats.
Restera également pour terminer un bon souvenir pour un gamin qui a eu cette chance de pouvoir terminer, en guise d’espoir de cette jeunesse pour un monde meilleur, sur la scène avec le groupe.
Comme je l’ai dit plus haut, il y a des concerts où vous ne savez pas où vous mettez les pieds, Mesdames, Messieurs, je le dis, ce concert restera très longtemps gravé dans ma mémoire comme un des plus beaux concert que j’ai pu vivre en presque 3 ans de photographies de concert.
Merci au groupe pour ce moment magique.