En 2024, le groupe phare Astonvilla faisait son grand retour avec la sortie de l’album Superspectives. Fort de son succès, le groupe vient de sortir la version Deluxe de l’album dans lequel il reprend le titre “Raisonne” avec la voix profonde de Fred Franchitti, le leader du groupe. Ce dernier a accordé une interview à Concert Mag.

Concert Mag : Vous sortez une version deluxe de l’album Superspectives sorti en 2024. Une année où vous avez également fait votre grand retour sur scène après dix ans d’absence. Pourquoi cette absence ?
Fred : Après vingt ans de bons et loyaux services avec des albums, des tournées, des promos… J’en ai eu marre. J’avais envie de faire autre chose que de la musique. Je rêvais de devenir chef cuisinier. Je trouvais que les cuisiniers étaient devenues des nouvelles rockstars. Du coup, comme j’aime la bouffe et la cuisine, j’ai ouvert un restaurant à Marseille. C’était une chouette expérience. Mais quand est arrivée la période Covid, j’ai eu envie de refaire de la musique et de ressortir des albums. Je suis revenu à mes premières amours.
Et le groupe s’est reformé vers 2022 ?
Absolument. On a décidé de refaire des chansons et si ce qu’on fait, c’est bon, eh bien on refait un album. Je pense qu’on a réussi à faire un très bel album.
Et comment a été accueilli l’album Superspectives ?
On a eu un très bel accueil. On est surpris nous-mêmes. On a réussi à toucher et à partager cette sensation qu’on a eus en écrivant l’album. Pour la version deluxe, on a ajouté des remixes, des reworks, des inédits… C’est la première fois dans toute notre discographie qu’on fait une version deluxe. C’est un plaisir.
On retrouve dans cette version Deluxe un rework du titre “Raisonne” qui figure dans l’album Aston Villa sorti en 1996. Que représente pour vous ?
Quand tu as la chance d’avoir une chanson qui te tombe du ciel et à laquelle tu vas faire une carrière de trente ans, tu la bénis. Tu en prends soin et tu ne craches pas dedans. On a pris du plaisir à la revisiter. Il y avait d’ailleurs eu une version acoustique de la chanson qui est sortie en 2002 et avec laquelle on a gagné les Victoires de la musique. Cette fois, on a voulu moderniser un peu la chanson. La voix a changé aussi en trente ans. Je chante beaucoup plus grave qu’avant. C’est vrai qu’en écoutant la première version, j’ai l’impression d’avoir 16 ans ! Le texte aussi est plus d’actualité.
Y’a-t-il une tournée en cours ?
Là, on fait notre petit break de printemps. Mais on est en train de préparer une belle tournée pour l’automne 2025 avec une date parisienne. Pour l’instant, je ne donne pas plus d’info.
Etes-vous repartis pour encore trente ans avec Astonvilla ?
(Rires). Oh non. Déjà trente ans, c’est énorme. C’est une belle carrière. Mais en tout cas sur scène, il y a toujours de la joie, du plaisir, de l’énergie… Et puis, on n’a plus grand chose à prouver.
On imagine aussi qu’il y a une nouvelle génération qui vous découvre…
Carrément ! Notre public a grandi et vieilli avec nous. Ces mêmes personnes ont fait écouter notre musique à leurs enfants. Et donc, les mômes qui étaient tout petits à l’époque viennent en concert avec leurs parents. Et ça c’est génial ! C’est extrêmement touchant de voir que notre groupe est transgénérationnel. Je trouve ça très très touchant. Après les concerts, on discute beaucoup avec notre public, on signe des autographes, on fait des selfies… C’est génial.
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