Le deuxième jour des Francofolies est réservé aux musiques plus urbaines, pop et R&B… Autant vous dire de suite, c’est moins notre tasse de thé ! C’est pour nous une journée de découvertes.
Et nous découvrons d’abord la chanteuse belge Saskia sur la scène Spa Reine. En réalité, elle ne nous est pas totalement inconnue. Son titre « Dans ma tête » est assez bien passé en radio.
Direction ensuite la scène Proximus où Ridsa est en pleine balance avant de commencer son show. Quelques minutes plus tard, il réapparait avec ses musiciens. Tous vêtus d’un ensemble short et chemise à motifs assortis. C’est la première fois que Ridsa se produit en Belgique. Le gars a l’air à l’aise. Peut-être même un peu trop car il se plante plusieurs fois durant le show. Bon, finalement, lui non plus ne nous est pas totalement inconnu. Ridsa est l’un de ces artistes qui fait danser les foules chaque été. Le chanteur français a débuté à 16 ans dans sa chambre, et aujourd’hui, il part en tournée et joue dans des salles comme l’Olympia. La musique est pour lui une thérapie qu’il partage notamment dans ses derniers single “Santa Maria” et “Nous deux” qui sont passés en boucle en radio.
Retour à la scène Spa Reine pour découvrir La Zarra. Bien sûr, elle, vous la connaissez ! Le bad buz n’a pas pu vous échapper… Représentante de la France à l’Eurovision 2023, La Zarra a laissé échapper un geste de déception qui fut directement assimilé à un doigt d’honneur. Les médias s’en sont donnés à cœur joie taillant à la jeune femme une réputation de femme capricieuse et mauvaise perdante. On était donc curieux de découvrir l’artiste sur scène, en faisant abstraction de cet épisode malheureux. Et il s’avère que nous avons été agréablement surpris ! La jeune femme, loin de son image hautaine qui transparait dans les médias, est naturelle, souriante et très spontanée. Elle s’étonne que le public soit présent pour elle. Elle invite une fan à venir chanter avec elle sur scène toute sa chanson. Elle rigole tout le temps, un sorte de rire nerveux qui laisse transparaitre sa fébrilité. Elle l’avouera dès le début : « Je suis extrêmement anxieuse ! » Mais ce qui frappe surtout chez La Zarra, c’est sa voix. Une voix racée, chaude, qui évoque sans détour les grands d’autrefois. Quand elle chante « Vie d’artiste », avec cette voix puissante et habitée par la mélancolie fougueuse de Piaf, son idole, on est complètement embarqué et on a l’impression de retourner 50 ans en arrière… On vous conseille d’ailleurs d’aller écouter cette chanson… Bref, merci aux Francofolies de nous avoir donné l’occasion de découvrir cette artiste ailleurs qu’à la télévision. C’était une belle surprise !
Tête d’affiche de ce deuxième jour, C’est Soprano qui clôture la soirée, très attendu sur la scène Pierre Rapsat devant laquelle une foule compacte tapisse la place Royale. Qui a déjà assisté à un concert de Soprano sait qu’avec lui, c’est du gros show. La grosse artillerie est de sortie : Animations sur écrans géants, scénographie impressionnante, confettis…. Tout est mis en œuvre pour séduire le public qui rassemble toutes les générations et mettre des étoiles dans les yeux des enfants. Il commence fort d’emblée avec son titre « Dingue » pour mettre directement les Francofous dans sa poche. Fortement mis à contribution durant toute la durée du show, les familles présentes en masse s’en donnent à cœur joie. Artiste aux textes rassembleurs et extrêmement généreux, Soprano a le don pour mettre toutes les générations d’accord. Bref, un beau moment de communion pour clôturer ce deuxième jour des Francofolies.