Étienne Fletcher : “J’aimerais jouer à la Boule Noire”

Après deux EPs Face A et Side A en 2017, un premier album Entre-deux en 2021 et trois ans de tournée, l’artiste auteur-compositeur et interprète saskatchewanais Étienne Fletcher a sorti en novembre dernier son nouveau single intitulé Precious Company. C’est le premier titre de son nouvel album prévu en mars prochain. Il en parle dans cette interview à ConcertMag.

La pochette du single “Precious Company” d’Étienne Fletcher.

Concert Mag : Tu as sorti en novembre dernier ton single intitulé “Precious Company”. Que raconte cette chanson ?

Étienne Fletcher : Cette chanson raconte une histoire personnelle que j’ai vécue par rapport à ma cousine. Que ce soit un membre de notre famille, un ami ou un proche, c’est un thème qui aborde la réalité que vivent beaucoup de gens. C’est l’idée de s’assurer que nos proches vont bien et de profiter des moments présents avec eux avant qu’il ne soit trop tard.

As-tu vécu des événements douloureux qui t’ont inspiré l’écriture de cette chanson ?

Oui. Ce sont des vécus à moi, des conversations avec des gens qui ont abouti à cette chanson dont j’en suis très fier.

Y’a-t-il un message que tu voulais transmettre à travers cette chanson ?

En vrai, la fille dont je parle dans cette chanson est décédée. C’est toujours facile quand quelqu’un meurt de se dire ‘J’aurais dû !’ Et avec cette chanson j’ai voulu insister sur le fait qu’il faut vraiment profiter du moment présent.

Comment a été reçu ce titre ?

C’est un titre qui les a touchés. Le public a bien apprécié que je fasse une chanson en anglais. Le thème que j’aborde fonctionne dans toutes les langues. En même temps, je ne veux pas que les gens pensent que je vais sortir un album déprimant.

A quoi va ressembler ton nouvel album qui sortira en mars prochain ?

Moi, je crois beaucoup aux textes et au fait de donner une âme à ses chansons-là. C’est un album où je parle de l’état de la société et de la manière dont on isole chacun de nous. Je trouve qu’on passe moins de temps à se regarder dans les yeux, à essayer de rencontrer des inconnus… Pour moi, c’est important de vivre dans une société où les gens essayent de sortir et de rencontrer des gens qui ne sont pas dans le même milieu qu’eux. Je dis même une phrase dans l’album : ‘On doit plus apprendre de nos poètes que de nos politiciens.’

Tu es actuellement en tournée en Europe et au Canada. Prévois-tu une date à Paris en 2025 ?

Je suis très partant. J’ai eu la chance de faire quelques dates en Belgique et en Suisse. J’espère faire une date à Paris en février.

Quelle est la salle parisienne que tu rêverais de faire ?

J’aimerais jouer à La Boule Noire et pourquoi pas aux Trois Baudets. Je n’y ai jamais mis les pieds. J’avais déjà joué une fois à l’ambassade canadienne de Paris, c’était très intense ! Mais jouer dans un lieu typiquement parisien ce serait cool.

Image en une : Landon Johnson.

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