Photojournaliste nantaise infiltrée à Paris.
Le phĂ©nomĂšne Broken Back â JĂ©rĂŽme Fagnet Ă lâĂ©tat civil â fait le plein dans les salles. Fier de ses 180 dates en Ă peine deux ans, le jeune Malouin est actuellement sur la route des festivals. Il a dâailleurs fait Ă©tape fin juin Ă la Nuit de lâErdre, prĂšs de Nantes. ConcertMag lâa rencontrĂ© et est revenu sur les dĂ©buts de son « RĂ©-Si ».
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Quel a été le premier morceau que tu as composé sur ton album ?
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Broken Back : La toute premiĂšre chanson, câest Say. Elle est la plus ancienne. Je lâavais Ă©crite pour mes parents, parce quâils sont formidables. Dâailleurs, câest une balade piano-voix, oĂč jâai voulu leur rendre hommage.
Tu tâaccompagnes Ă la guitare sur chacun de tes morceaux. A quand remontes tes premiĂšres notes sur une guitare justement ?
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BB : La toute premiĂšre fois, cela a Ă©tĂ© lors ma convalescence, parce que je me suis dĂ©placĂ© une vertĂšbre. Jâai Ă©tĂ© bloquĂ© pendant presque une annĂ©e, chez moi, il y a quatre ans. Câest pour cela que jâai choisi ce pseudo « Broken Back », parce que câest comme ça que mes amis mâappelaient Ă lâĂ©poque (« Dos cassé »). Jâai commencĂ© la musique et la guitare Ă ce moment-lĂ , vraiment comme un exutoire. Je me guĂ©rissais avec la musique. Câest comme ça que sont nĂ©es les premiĂšres chansons, en autodidacte. Et le chant aussi.
Suite Ă la sortie de ton album, quelle a Ă©tĂ© la premiĂšre fois oĂč lâon tâa reconnu dans la rue ?
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BB : CâĂ©tait rigolo. CâĂ©tait Ă la gare de Rennes, avec les personnes au point information. Je leur demandais des renseignements sur lâhoraire du train que je devais prendre. Les deux personnes me regardaient dâun air surpris, comme si jâavais dit quelque chose de mal. Elles mâont demandĂ© si jâĂ©tais bien Broken Back et elles mâont pris en photos. Ăa mâa fait chaud au cĆur, parce que je viens de St-Malo, qui est juste Ă cĂŽtĂ©. Câest une des plus belles preuves dâamour que je peux recevoir de mon public, de mon public breton qui plus est.
La premiĂšre fois oĂč tu tâes entendu Ă la radio ?
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BB : CâĂ©tait Fireball, un titre que jâai Ă©crit avec les Synapson (sorti en 2015). La premiĂšre fois que je lâai entendu, câĂ©tait sur Virgin Radio. JâĂ©tais en voiture, pour aller Ă la gare, tout simplement. Je repartais pour Paris, dans le cadre de la tournĂ©e, parce que je compose tout Ă Saint-Malo, dans mon studio. Tout le monde a complĂštement buggĂ© parce quâil y avait deux fois ma voix dans la voiture en fait : je chantais et parlais en mĂȘme temps. Ăvidemment, on a explosĂ© de rire. Câest trĂšs Ă©trange et agrĂ©able Ă la fois comme sensation. CâĂ©tait une fiertĂ© de sâentendre ainsi. AprĂšs, je me suis trĂšs rarement entendu Ă la radio. Jâai dĂ» mâentendre deux ou trois fois en lâespace de trois ans.
Comment se sont passés tes premiers pas sur scÚne ? Quel a été ton ressenti à ce moment-là  ?
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BB : Cela a Ă©tĂ© la premiĂšre fois oĂč je suis passĂ© du monde virtuel, dâinternet, des sites de streaming, de likes et commentaires Ă quelque chose de rĂ©el, de tangible. Je voyais des personnes bouger de la tĂȘte, reprendre mes paroles, transpirer avec moi. Cela mâa fait un Ă©norme dĂ©clic et cela a Ă©tĂ© ma premiĂšre Ă©motion sur scĂšne. Cela a Ă©tĂ© le point de dĂ©part dâune longue sĂ©rie de concerts sur scĂšne, avec plus de 180 dates pour le moment en deux ans. Et câest comme ça que je suis devenu vraiment accro Ă la scĂšne. Pour ce qui est de ma premiĂšre date en France, câĂ©tait à « La PĂ©niche », Ă Lille. Avant cela, jâavais eu deux dates Ă lâĂ©tranger, en Allemagne.