Aeline : “Je rêve de partager ma musique”

Autrice, compositrice et interprète de pop française, Aeline est passionnée de musique depuis toujours. La jeune artiste vient de sortir son premier single intitulé “S.O.R.C.I”, un titre entraînant et résolument féministe. Cette chanson donne déjà la couleur de son futur EP Elles savent à venir pour 2025. A l’occasion d’une interview accordée à Concert Mag, Aeline revient sur son parcours et se confie sur ses projets futurs.

Peux-tu te présenter pour celles et ceux qui ne te connaissent pas ? 

Je m’appelle Aeline, je suis autrice, compositrice et interprète. J’écris des chansons électro-pop en français et j’attache beaucoup d’importance au texte et aux messages que je transmet à travers mes chansons. Pour moi, c’est important de transmettre des émotions et des messages dans mes chansons.

Tu es originaire du Val d’Oise, tu as commencé le violon à 5 ans. Toute petite, tu savais déjà que tu voulais faire de la musique ? 

Petite, je chantais toujours en rentrant de l’école. Je chantais tout le temps. Je suis issue d’une famille de quatre enfants. Ma mère voulait qu’on joue chacun un instrument. Moi, j’avais choisi le violon, et il s’avère que ça forme vraiment l’oreille. Tu apprends la justesse et tu formes ton oreille. Il faut vraiment entendre ce que tu vas jouer pour savoir si tu es juste ou pas.

Tu as ensuite suivi des études de sciences sociales. Est-ce qu’à ce moment-là, tu as quand même voulu te consacrer à la musique ou tu t’es focalisée davantage sur les études ? 

J’étais une très bonne élève. La première année, après le lycée, j’ai un peu décroché de la musique parce que j’étais en prépa et c’était très intense. Ça m’a vraiment démoralisée. C’était dur de ne pas faire de musique. Mais je n’ai pas abandonné la musique pour autant parce que je savais au fond de moi que c’est ce que j’allais faire. A la fin de ma prépa, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire. Je n’arrivais pas à prendre de décision sur ma vie professionnelle. Du coup, j’ai travaillé pour financer une école de jazz. Puis, est arrivé le Covid. J’ai dû arrêter l’école et je suis entrée au conservatoire. En parallèle, j’ai commencé à développer mes projets.

Qui sont les artistes qui t’ont servi d’inspiration ? 

Il y en a plein. J’ai des goûts très éclectiques. Plus jeune, j’écoutais beaucoup de rock, beaucoup de R’n’b. J’ai même eu une année où je n’écoutais que du rap. Enfant, j’étais bercée par Katy Perry, Rihanna, Lady Gaga…

Tu te lances désormais dans la carrière musicale avec la sortie de ton premier single “S.O.R.C.I”. De quoi parle cette chanson ? 

Ce n’est pas une chanson que j’avais préméditée. J’ai voulu faire une chanson dansante. Je faisais de la prod au moment où j’ai commencé à écrire cette chanson. J’ai voulu que cette chanson fasse danser les gens et notamment les filles. En écrivant cette chanson, je voulais que les filles qui l’écoutent se sentent puissantes. A un moment, dans le troisième couplet, je parle de noyade. Je dis : ‘Si on noie mon corps sous les eaux, me sauveras-tu aussitôt ?’ C’est une référence au temps des sorcières pendant la chasse aux sorcières. C’est un single résolument féministe mais d’une manière poétique. A travers ce titre, j’ai essayé de parler du féminisme pas de manière trop littérale mais de donner une parole à un personnage féminin.

Tu avais dévoilé sur les réseaux sociaux un extrait de ton single avant sa sortie. Qu’est-ce que les gens en ont pensé ? 

Mon entourage m’a fait beaucoup de retours sur ce titre. J’avais fait un crowdfunding pour ce single et mon futur EP. Je n’ai eu que des bons retours. A mon niveau, je n’ai pas suffisamment de notoriété pour avoir des retours négatifs. Après, je suis extrêmement autocritique sur ce single et mon nouvel EP. D’autant que c’est une chanson que j’ai commencé à écrire en 2021. Je dors, je mange et je rêve “S.O.R.C.I” (Rires).

Peux-tu parler de ton futur EP ? 

Il est déjà prêt, il est en phase de mastering. Il ne me reste plus qu’à tourner les clips, qu’à faire les visuels… J’ai un nouveau single qui va sortir fin septembre et qui s’appelle “Devant”. C’est un EP où je parlerai de mon expérience de la vie en tant que jeune femme. Il contiendra notamment le titre “Elles savent” qui est une bossa-nova et qui est le titre éponyme de mon EP.

Tu es une artiste indépendante mais y’a-t-il quand même des personnes qui t’accompagnent ? 

Je suis quand même très seule. Je n’ai personne pour prendre les décisions avec moi. J’ai quand même été accompagnée par mes profs du conservatoire quand j’y étais. J’ai un de mes meilleurs amis qui est guitariste et qui fait du mix. En fait, j’ai plein d’amis qui m’ont aidées ponctuellement, mais je n’ai pas vraiment d’accompagnement. Mais je suis quand même très bien entourée mais dans un second plan. J’aimerais bien être mieux entourée dans un premier plan, même si j’ai des amis extraordinaires que j’aime profondément et que je remercie du fond du cœur. 

Artistiquement, quel est ton plus grand rêve ? 

J’en ai plein. Mon rêve était déjà de faire ce que je fais maintenant mais je rêve surtout de partager ma musique et de me faire connaître. J’aimerais beaucoup aussi faire une collab avec un autre artiste.

Photos : Lassad Essadi.

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