Autrice, compositrice et interprète, Valentine Lambert se lance dans la composition et l’écriture de ses propres chansons dès l’adolescence. Elle est influencée par des artistes tels que Les Beatles, Francis Cabrel ou encore Norah Jones. Valentine Lambert vient de sortir son premier album intitulé Le Silence. Un projet qui fleure bon le road-trip et la joie de vivre indolente. Elle en parle dans cette interview à Concert Mag.
Concert Mag : Quel effet ça te fait de sortir un premier album après deux EPs ?
Valentine Lambert : C’est beaucoup d’émotion de sortir un album. Je me suis rendue compte que c’était très différent d’un EP. Je suis super heureuse, fière aussi. C’est l’accomplissement de plusieurs mois de travail et des années de réflexion. Je suis très heureuse de le partager enfin.
L’album se nomme “Le Silence”. Est-ce quelque chose qui te caractérise ?
Non, pas tant que ça. Je suis néanmoins quelqu’un de très calme, j’ai aussi un petit côté extraverti. Je suis une personne assez bavarde. Comme le titre de la chanson avait une symbolique qui me tenait à cœur, j’ai voulu appeler l’album ainsi. C’est une chanson qui parle du fait d’accepter les moments de calme. Quand on fait ce métier et qu’on crée, on a l’impression qu’il faut être productif tout le temps. On ne peut pas vraiment se permettre de mettre quelque chose en pause. Moi-même dans ma vie j’ai connu des moments de doute où je ne savais pas trop où j’allais. Souvent les moments de creux permettent de mieux repartir. Du coup j’ai écrit cette chanson en réponse à tout ça. Après ça j’ai entamé le processus de création de l’album.
Y’avait-il d’autres sujets que tu voulais aborder à travers cet album ?
Ce sont des chansons qui ont des thèmes assez différents, même si au final, il y a des thèmes assez récurrents qui reviennent. Il y a le thème du temps qui passe, le thème du voyage et de l’évasion ou encore celui de la liberté. On retrouve aussi le thème de l’amitié.
C’est un album assez éclectique où on retrouve plusieurs genres : du folk, de la variété et même du country. Était-ce une façon de mettre en avant tes influences telles que Francis Cabrel, Les Beatles, Norah Jones ou encore Dolly Parton que tu cites dans le titre “Sur un fil” ?
C’est vrai que les chansons ont un côté très folk americana. J’aime bien ce terme “americana” parce qu’on retrouve le blues, la country, le jazz, le rock… Forcément, j’écoute aussi beaucoup d’artistes français pour m’inspirer et me nourrir. J’aime beaucoup les belles mélodies, et à partir du moment que j’ai une mélodie accrocheuse et le texte qui va avec, je ne me pose pas forcément la question de savoir si ça va être plus country, plus pop… Ça va un peu couler tout seul.
Les voyages que tu as effectués notamment en Australie ont peut-être joué dans le style des chansons…
C’est vrai que j’ai toujours eu cette envie profonde de voyager et de voir le monde. Le premier voyage que j’ai fait c’était aux Etats-Unis, à l’âge de 17 ans. Je suis partie trois semaines. C’était une sorte de colonie de vacances. Mes parents m’avaient aidé financièrement parce qu’ils voyaient bien que c’était mon rêve d’aller là-bas. Je suis partie en Californie, c’était génial ! Trois ou quatre ans plus tard, en 2018, je suis partie en Australie pendant plusieurs mois. Si je pouvais voyager tout le temps, je le ferais.
Quels sont les premiers retours sur l’album ?
Les gens ont beaucoup aimé “Boom dans mon cœur”. Les gens aiment bien aussi “Le veilleur de minuit” et “Road Movie”. Mais j’aurai sans doute d’autres retours à l’avenir.
Tu as eu l’occasion d’interpréter les titres de ton nouvel album lors d’un concert que tu as donné au Supersonic Records de Paris le 6 octobre dernier. Quelles sont tes impressions ?
Ça s’est très bien passé ! J’étais en première partie de Billy Lockett. Ce concert m’a permis de ne pas rester chez moi dans mon canapé et de vivre la sortie de l’album en public, hors réseaux sociaux, hors écran. C’était une belle soirée. J’ai pu aussi proposer mon album à la vente. C’était quelque chose de palpable.
Tu seras ensuite en concert au Baryton à Lanton le 9 novembre, à Leipzig le 20 novembre, aux Hivernales le 22 novembre en première partie de Julie Zenatti et au Sunset à Paris le 10 décembre. Comment te sens-tu à l’idée de faire cette mini-tournée ?
Je suis trop contente ! D’autant que je serai très bien accompagnée durant ces concerts. Tous les musiciens de l’album seront là, notamment au Sunset. J’ai hâte !
Quelle est la salle de concert que tu rêves de faire ? En première partie ou en tête d’affiche ?
Il y en a plein. Je pense à la Boule Noire ou au Café de la danse que j’adorerais faire. Je rêve aussi de l’Olympia. J’aimerais bien jouer aux Trois Baudets. J’aime bien les salles de proximité comme le Supersonic Records parce que ça me permet d’identifier un peu qui est dans la salle. Paradoxalement, les concerts où on est très très proche du public sont les plus stressants mais ça permet aussi de déconner avec le public.
Y’a-t-il des artistes avec qui tu aimerais collaborer ?
Très bonne question ! J’adorerais collaborer avec Baptiste Vantadour. J’aime beaucoup aussi Noé Preszow. On avait chanté ensemble pour une émission de télé. Nos voix allaient super bien ensemble. Je suis aussi une grande admiratrice de Juliette Armanet.
As-tu un dernier mot pour les personnes qui te suivent et aiment ta musique ?
Je leur dis merci et de continuer à me suivre. C’est super de voir que les gens aiment ce que je fais. Quand on est artiste indépendant, le soutien des gens est très important.
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