Le jeune rappeur vient de sortir un nouvel opus de 12 titres où il s’est entouré principalement d’artistes japonais.
Suzuya est un jeune rappeur, passionné par l’univers des mangas et la culture nippone, c’est ce qu’en témoignent ses clips. Le rappeur vient de sortir son nouvel album “Là où les cœurs se pendent” chez E47 Records. La pochette de cet album a été conçue par Takato Yamamoto, un peintre japonais culte, dépositaire de l’esthétique Heisei et adepte de l’éro-gore. L’album de Suzuya raconte donc l’amour et ses dérives, le toxique et l’intense, le beau et le moche, l’éternel et l’éphémère.
Sahé Cibot, une Franco-japonaise, spécialiste du Japon, a mis en relation Suzuya avec des beatmakers, chanteuses et producteurs japonais. L’intro du disque a été composée par Akira Yamaoka, artiste japonais incontournable, compositeur de nombreuses musiques pour les jeux vidéo, dont Silent Hill. On retrouve sur le titre “Ouvre les yeux“, un feat de la jeune rappeuse japonaise Edward, 20 ans, phénomène de l’autre côté de la planète, adepte d’une trap underground et sans concession. Sur “Voleuse d’âmes”, Suzuya pleure, hurle, menace, accompagné par la voix d’Hikari, la chanteuse cosplayeuse japonaise. Le titre “Ada Wong” est arrangé par le chanteur nippon Yow-Row qui livre ici une prod à la fois mélancolique, noir et reptilienne. Enfin, Akira Yamoaka revient sur “Lettre du Diable”, conclusion autant sublime qu’inquiétante, pour une instru dépouillée et de glace.
Une chose est sûre : les chansons de Suzuya marquent les esprits. Elles vibrent. Magnitude 10 sur l’échelle des cœurs blessés mais furieusement vivants.
Suzuya, Là où les cœurs se pendent (12 titres)=1. Mon cœur te sera fidèle jusqu’à son dernier battement, 2. T’aimer en secret, 3. Démon gardien, 4. Hachikō, 5. Ouvre les yeux ft, Edward, 6. Mourir dans un Hentai, 7. Mon cœur n’est pas un jouet, 8. Les entailles remplacent tes caresses, 9. Oublie moi, 10. Voleuse d’âme, 11. Ada Wong, 12. Lettre du diable.