Musicienne à plein temps, anciennement photographe de concerts, quand le temps le permet j'aime encore pouvoir allier mes 2 passions...
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C’est un Café de la Danse chaud bouillant qui attendait Kiefer Sutherland le 12 Octobre à Paris ! Si les accros aux séries TV le connaissaient sous les traits de Jack Bauer, le plus qu’efficace agent de l’Unité Anti Terrorisme Américaine, ou plus récemment, sous ceux du Président des États Unis dans « Designated Survivor » diffusée sur Netflix, l’homme aux multiples casquettes est aussi un musicien passionné !
Et c’est ce qui nous frappe dès l’ouverture du concert sur « Rebel Wind », cette envie, cette joie d’être là et de défendre cette musique Country emprunte de folk, de rock et de blues, trop peu représentée chez nous.
Après avoir fait danser la foule avec la reprise de « Blame it on you heart » (Patty Loveless), il lève son verre à l’accueil plus que chaleureux du public et invite ceux qui en ont un a faire de même, gagnant un peu plus les faveurs d’une salle déjà conquise.
S’il est né en Angleterre (Westminster), et qu’il passe les premières années de sa vie à L.A., il grandit à Toronto, et c’est à travers une chanson emprunte d’une certaine nostalgie qu’il évoque son enfance : « Bloor Street ».
Il nous raconte son histoire aux travers de ces compositions mais nous régale aussi avec différentes anecdotes qui sont autant d’inspirations comme pour « I’ll do anything » écrite après avoir vu « Le Journal de Bridget Jones » et entendu cette célèbre réplique « Je t’aime telle que tu es » et plaisante sur le fait qu’il aurait adoré qu’on lui dise ça un jour ! Véritablement touché par l’accueil parisien, lorsqu’il chante les mots « I love you just the way you are » c’est avec les bras grands ouverts à l’attention du public, comme pour leur faire une déclaration d’amour.
Puis viens le titre « Saskatchewan » qu’il écrit dans l’avion en direction de l’hôpital où sa mère, victime d’une troisième crise cardiaque supposée lui être fatale, se trouve. Au souvenir de cette guérison miraculeuse, on découvre un peu plus ce personnage à la fois touchant et drôle.
La température continue de monter sur « This is how it’s done » , il nous dévoile alors ses bras tatoués, comme pour annoncer un fin de concert plus rock avec des titres comme « Honey Bee » (reprise de Tom Petty) ou « Down in a Hole » à la fin instrumentale décoiffante, au point qu’il finit le morceau à genoux ! C’est sous un tonnerre d’applaudissements et de « cris » que les 6 musiciens quittent la scène.
Mais ils ne se font pas prier bien longtemps et enchaînent sur le tube interplanétaire de Bob Dylan « Knocking on Heaven’s Door » que toute la salle entonne bien évidemment.
Sur le dernier morceau de la soirée « Agave », Kiefer Sutherland se déchaîne encore un peu plus, sautant partout, lançant le chapeau retrouvé un peu plus tôt backstage, et invite le public à taper dans les mains pour qu’enfin les plus paresseux se joignent au reste de la salle et permettre une fin de concert en apothéose !
Décidément, Kiefer Sutherland est né pour être sous les projecteurs quels qu’ils soient, et c’est un vrai plaisir que de voir évoluer sur scène ce personnage décidément très attachant qui n’oublie pas d’être Rock’n’Roll !